Étude contrastive français-espagnol des unités phraséologiques contenant une lexie chromatique

  1. Díaz Rodríguez, CRISTIAN GREGORIO
Zuzendaria:
  1. Maryse Privat Zuzendaria
  2. Catherine Schnedecker Zuzendarikidea

Defentsa unibertsitatea: Universidad de La Laguna

Fecha de defensa: 2017(e)ko maiatza-(a)k 30

Epaimahaia:
  1. G.A. Tutin Presidentea
  2. Dolores Corbella Díaz Idazkaria
  3. Dominique Legallois Kidea
  4. Amalia Todirascu Kidea
  5. M.A. Thibault Kidea
Saila:
  1. Filología Clásica, Francesa, Árabe y Románica

Mota: Tesia

Teseo: 542873 DIALNET

Laburpena

D’un point de vue phraséologique, les couleurs constituent des lexies enclines à l’exercice réinterprétatif. Les chromatismes sont chargés d’une grande force évocatrice, car, outre leur motivation ontologique, ils véhiculent des valeurs idiosyncrasiques et axiologiques qui constituent l’empreinte indélébile de la communauté langagière qui les a créés. À travers cette étude contrastive français-espagnol de l’ensemble d’unités phraséologiques (locutions, collocations, composés, comparatives à parangon, parémies, pragmatèmes) contenant onze lexies chromatiques, et extraites des principales ressources lexicographiques, nous mettons en relief les convergences et divergences entre les chromatismes créés par ces deux communautés langagières. Le manque de consensus concernant les phénomènes phraséologiques nous oblige, tout d’abord, à établir un cadre théorique permettant la comparaison inter-linguistique. Après avoir passé en revue les principales références phraséologiques françaises et espagnoles, nous concluons que le sens phraséologique se caractérise par l’inclusion d’un enrichissement sémantico-pragmatique. Les taxonomies phraséologiques disponibles actuellement se révélant inadéquates, nous proposons notre propre classification. Outre l’étude comparative des aspects morphologiques, syntaxiques, sémantiques et pragmatiques, qui constituent les réalisations partielles du « figement », nous abordons également d’autres questions étroitement liées aux chromatismes comme la sous-catégorisation des adjectifs, la délimitation du continuum entre qualification et sous-classification, l’intensification ou la médiativité. De plus, cette étude contrastive met en relief l’action de conventionnalisation de la communauté langagière et de sa matérialisation linguistique à proprement parler. En effet, ayant été les instruments du symbolisme religieux, de la politique, des arts, etc., les couleurs codent dans le langage un héritage tacite indissociable des conventions sociales.