Les majanos canariens: des structures agricoles en pierre sèche devenues des “pyramides”

  1. Miguel Á. MOLINERO POLO
Aldizkaria:
Trabajos de Egiptología=Papers on Ancient Egypt

ISSN: 1695-4750

Argitalpen urtea: 2002

Zenbakia: 1

Orrialdeak: 69-90

Mota: Artikulua

Beste argitalpen batzuk: Trabajos de Egiptología=Papers on Ancient Egypt

Laburpena

Régulièrement mis en avant par les historiens de l'époque précoloniale de l'archipel canarien, les rapports avec l'Egypte ancienne sont une façon de doter les populations autochtones d'un passé prestigieux. La recréation d’une image idéale de celles-ci s'emploie, depuis plusieurs siècles, dans la recherche d'une identité canarienne distincte de celle des autres communautés espagnoles. Au cours de la dernière décennie, la pression des intérêts politiques nationalistes et des intérêts économiques -le tourisme étant la principale ressource des îles Canaries- s'est alliée à l'attrait qu'exerce, dans le monde entier, la civilisation égyptienne. C'est ainsi que quelques amoncellements en degrés, faits des pierres retirées par les paysans de terrains qu'ils souhaitaient rendre cultivables, ont été baptisés “pyramides”. Mis en rapport, par le biais des théories hyperdiffusionnistes, avec la naissance des civilisations mésoaméricaines, ils sont présentés avec insistance comme “d'origine égyptienne” par certains média insulaires et internationaux